Par cette exposition, la première de ce type, le Musée de la Thiérache entend faire découvrir les trésors cachés que renferment les collections particulières de notre région. Collectionner, c’est voyager dans le temps, c'est être capable, ainsi que l’a dit Albert Camus, « de vivre de son passé ».
Collectionner les armes c’est constater que l’histoire est « une collection de faits qui n'étaient pas obligés de se produire ». 1598 marque la signature du traité de paix de Vervins, 1918 la fin de la Première Guerre mondiale ; entre ces deux dates de nombreux conflits ont marqué notre territoire. Les armes blanches et à feu illustrent les relations conflictuelles entre les hommes ; armes de combat ou de prestige, elles éclairent leur savoir-faire.
« Créer pour vivre ou vivre pour créer », remarquait Michel Polac, c’est là « toute la différence entre l’artiste et l’artisan ». Si Jean de La Fontaine nous enseigne que c’est « à l’œuvre qu’on reconnait l’artisan », l’élégance de leurs formes ou la finesse de leur gravure n’enlèvent rien à leur froide beauté : ces armes ont été créées pour blesser ou tuer, elles révèlent l’âme du guerrier, sont le symbole de la chasse, de la guerre ou de la nation.